samedi 13 juin 2015

Cyclisme: le Mont Ventoux, ma plus belle ascension...

Dans le sport, comme dans la vie, j'ai besoin d'un but bien précis pour me tirer vers l'avant. Il y a quelques années, alors que je commençais à prendre goût au cyclisme, je me suis lancé un défis: l'ascension du Mont Ventoux, le toit de la Provence. 

Il faut savoir que j'ai acheté mon premier vélo de route, un BMC SSX Streetfire, que j'ai upgradé au fur et à mesure, en juin 2010. Je n'avais jamais rouler avec un vélo de route avant ça. Ou du moins, j'ai juste essayé, donc, j'avais tout à apprendre. A ce moment, j'avais choisis de m'y mettre histoire de faire du sport quand j'en avais l'occasion. Mais, de fil en aiguille, ça commençait à me plaire... 
C'est lors de mes vacances à Vaison-la-Romaine, au pied du Ventoux, que j'ai attrapé le virus du cyclisme avec le but de devenir assez bon pour atteindre le sommet de cette montagne seul. Ça n'a pas été de main morte... 

Car en effet, les débuts étaient assez difficiles: trouver un rythme, s'habituer aux kilomètres et surtout trouver la motivation nécessaire pour atteindre un certain niveau, et ce, été comme hiver. Venant du VTT, et habitant dans une région parfaite pour cette pratique, il fallait trouver l'envie d'aller rouler sur la route en prenant gare aux véhicules en tous genres et aux célèbres nids-de-poule de notre cher pays.

Mais comme le jeu en valait la chandelle, je me suis efforcé de rouler, même après le travail, même pendant les fortes chaleurs ou le rude froid d'hiver. 

C'est en fin mai 2012 que je décide de me lancer lors de nouvelles vacances dans la région. Mon premier essai était d'atteindre le Mont Serein, un sommet secondaire culminant à 1437 mètres soit 500 de moins que le sommet du Ventoux. Ce n'était pas de tout repos mais je remarque tout de même que je m'étais bien entraîné les mois précédents. Il faut dire que je me suis habitué à grimper plusieurs fois d'affilé certains cols de notre région notamment le col de Landelies, le mur de Thuin, l'M de Bomerée ou encore les Grands Sarts de Viesville, entre autres... Spéciale mention pour le mur de Huy.
C'est quatre jours après que je décide de partir vers mon but. Je démarre du camping Carpe Diem de Vaison-la-Romaine vers Malaucène. C'est depuis cette petite ville que je commence mon ascension, tout comme ce fut le cas pour le Mont Serein. Par contre, cette journée fut particulièrement chaude et la température dépassait déjà les 20°C tôt au matin. Je perds beaucoup d'eau assez vite pourtant, je n'ai que deux bidons pour grimper les 21 kilomètres de la D974 avec ses pentes moyennes à 7,5% et des passages à 12%.

Avec cette chaleur, j'ai l'impression que c'est plus long et plus dur qu'auparavant, jusqu'à la station du Mont Serein. Par contre, la vue sur les paysages aux alentours est juste à couper le souffle! Arrivé à ce niveau, j'attaque la dernière partie: le col des tempêtes. Il fait plus froid, la végétation se fait plus rare, il reste même un peu de neige par-ci par-là et surtout la route semble interminable... les jambes deviennent lourdes, très lourdes. Heureusement, le sommet se rapproche et je trouve des ressources insoupçonnées dans mes réserves. 
Après quelques kilomètres, j'atteins enfin le sommet. La vue est extraordinaire à près de 2000 mètres d'altitude. On surplombe les nuages et se dire qu'on y est arrivé en pédalant, c'est juste fou. Après quelques photos, je redescends vers Bédoin en passant par le chalet Raynard et le mémorial Tom Simpson, tout ça, en pilant sur les freins. En effet, il y a tout de même de la circulation sur cette départementale, la prudence est de mise. 
Finalement, le retour se fait tranquillement et les douleurs disparaissent. Et chance, entre Bédoin et Vaison, on trouve une fontaine d'eau naturelle pour remplir les bidons histoire de s'hydrater jusqu'au retour. En tout, avec l'ascension, la boucle faisait plus de 70 kilomètres tout de même. Ce qui est marrant c'est de voir qu'il a fallu plus de 2 heures pour grimper et à peine une demie-heure pour redescendre: c'est dire!
Après cette expérience, la motivation était à son paroxysme, je décide même de me monter un nouveau vélo en carbone, pièce par pièce, comme j'en rêvais à l'époque: un superbe BMC SLX01 "Race Master" avec l'équipement que je voulais. Après tout ça, et avec mon retour en Belgique, l'effervescence est malheureusement descendu de plusieurs crans. En effet, les routes de par chez nous, et les automobilistes irrespectueux, auront raison de ma motivation à continuer.

En fait, j'ai roulé jusqu'à la fin de la saison (novembre 2012) puis je ne suis remonté que quelques fois en 2013 voir pas du tout l'année suivante encore. En ce moment, je roule beaucoup à VTT, comme vous le savez, mais j'essaie de me remettre un peu à la route de temps à autres...



  


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